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Full text of "Le Grand Deuil : opéra en un acte"

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Le    Thcâtre    ïLeprêsente      un    Sallon  ,    dun      C(!te 
f-       1.1      porte      de     1  Appartement      de       Madame       le    Blanc 
(\i      l'autre      celle     de     l'Appartement    de    son    Mari  ,  une  Porte  au   fond; 
tous    les    Acteurs    sont     vêtus    en     Deuil 


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il  était     inare    emporte,    il    ne     m'aimait 
■  g'uere     mon    Oncle,     eh   bien,     depuis    que 


n« 


us     la^ons     perdus         il       nie       semble 


je   laime    de  toute   mon  ame     et    (^pendant 
je    ne   puis  oublier  qu  il     s'opposait    a    mon 


m 


ariage    avec^     Florval    que    j  aime  de  tout 


mon    canir.qiioi  que  le  méchant  me  tourmente 


qu'il     était      doux,     bienfaisant       et     que     _[_sans   cesse;    ah  1    mon   cousin,  mon    cousin, 

Andante 

Violinoi?       ^ 


Violino^i. 


Violes 


Adelle 


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mais  ma  pauvre  tante  a    bien    du    chagrin  "1"     votre      cousin  .       relatant     de   rire 

tqut    le    monde  est     triste  ici,  et     quand 
jy     pense      je      suis      toujours      prête     a 
pleurer 

SCKNE    II 

Adèle        Finette 

Finette      riant 

ah  !   ah  1     rien    n'est  ,  plus    plaisant. 
-.-  -   -  Adèle* 

qu  aves  Vous  donc  pour  rire  ainsi,  Finette? 

Finette 
il    achevé     sa     toilette   il    a   la  plus      drôle 
de    figure,  sans     son    habit     noir 

Adèle 


qui 


Finette 


Adèle 
ah  !      cela    est     tout  ^  a   fait    gai 

Finette 
non,    mais     c'est  qu  il  est     charmant    en 
Deuil,    et  moi      comment   me    trouves  vous? 
j  aime    le   n'ôir    à   la    fureur,  et    ]e    pense 
que    rien     ne    sied     mieux    - 

Adèle 
moi    )e  pense   que   vous  aves    un     mauvais 
coeur  ,  Finette    . 

Finette 

vous     ctes  coiffée    a  ravir  attendes    donc 

h,     .  > '  •  ' 

.SI  vous  n  eties 

pas   un  enfant  • 

Adèle 

un  enfant    a  quinze    ans  ,  Mademoiselle 


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Finette 
)e*  vous    confierais    vin    îrecret .  .  . 
Adèle 

lin   st'cri't  .     ulil     parlt*    vite,  ma    petite  bonnt 
je    n  ai    jamais     ete     (:urievise,mais   quand 
il     -^i'^it    à  un     secret    je   ne    sviis    pas 
heureuse    que  je    ne  le    sa<  lie 

Finette 

et    nu)i     que   je    ne    le    dise 

Adèle 
soyons    donc    heureuses   toutes  les    deux  , 
ma    bonne 

Finette 

vous     aimes     bien      votre     Cousin  ? 

Adèle. 
Florval  î      de    tout     mon     cœur 

Finette 
et    vous     voudries      bien     qu  il    lut    votre 
mari  î 

Adèle 

aujourd  hui    si    cela  est    possible  ma   bonne 

Finette 

mafoi,  dans   quelques  jours, nous  poumons 

bien     troquer     nos    robes    de    Deuil  contre 

des    habits    de     Noces 

Adèle 
/ 

comment     (  ela     ma     bonne  ? 
F'i  nette 

votre     Oncle     n'i-^t      pas    mort. 

Adèle 

il    n'est  pas    mort',    ch  !    )«,•    <ours  le  dire 
a     ma     Tante 


Finette     l*arrctanl-.|^ 
doucement    elle   est   mort^Jfctre    T:inte 

Adèle 
comment     mîi     Tante     est     m«rte  * 

Finette 

écoutes      moi  .    .    .  . 

Adèle 

ahl      bon   dieu!  je  ne    sais    plus    ou     j  en 

suis  . 

Finette 

Madame  le  Blanc  n  opposait  j  \otre 
maruii^'f  que  les  refus  continuels  de  son 
mari  ? 

Adèle 

sans     doute 

Finette 
d  unSiutre     cote    le    mari     n'opposait  jiu 
mariage    de    son    neveu    Florval    avec  vous 
qvie   les    refus     de    sa     femme  ] 

Adèle 
cela    est     vrai 

F'i  nette 
eh   bien ,  Madame    le     Blanc     crojrant  son 
époux     mort     n  a    plus    de    prétextes    pour 
refuser     votre     main      a     Florval 

A  dt^le 
sans     doiilf 

Finette 
et    le    mari      se     crovaiit      veuf    ne    peut 
et.ayer    ses    refus   rf^.ia  rhWva'l«^f   'volonté 
de     sa     femme 

Adèle 


423 


•.f^iii'.iiiiîni 


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est 

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Finette 

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une 

fois, 

V  vous 

et    Florval    unis 

d 

.'  leur 

conf 

;entement ,  j» 

'    vous     marie    et 

j 

e    les 

rfssunte 

de    ma 

pleine     autorité 

- 

Ade 

le    .    fiv.cmcnt 

c'est 

r 

chartpant  ,se  reprenant     s ay es 

vous  que 

ce  !  :i 

fSt 

a^ffreiix 

,  Tinette,    et  que 

i*^ 

ne  veux 

...P«'.'' 

t  du 

.tout    m 

ne   voi 

rtnient 

e  mêler  de  .  cette 
Finette 

in 

triguc 

ah! 

vous 

is   fcres  pas     prier 

pour 

K- 

denoi 

Adèle 

..  leur 

faire    croi 

ire     a    tous    deux 

V 

Finette 

AlK'iiro      R)st>lut() 


elv  pourquoi     refu-iT    a    des    tendres    époux 

■Viqlino  i? 
'Viol.ino  2^ 

Violes 


Flautti 

Clarinetti 

Corni  in 

Mi    \ 

Finette 
,^Passo 


ce  petit  moment  de  bonheur,   aussi     vieux 
aussi   mechans,  aussi  avpre  lun  que   1  autnEfi 
maries   depuis  36 ans,  il  v   en   a  '20  qu  ils 
se  boudent,  lO  qu  ils    se    querellent  ,    et  S 
qu  ils   sont  sur  le  point  d  en    venir    aux 
mains,  ajoutes  a  cela  qu  ils  héritent  1  un  de 
l'autre,  et  juges   de  la  sincérité  de   leur 
chagrin       votre     Oncle    est    malade    aux 
F^aux,  la  nouvelle  de  sa  mort  que  Crispin 
nous   a   fait   par\enir,    n  a  pas  du   surprendre 
votre   Tante     et    cette   main    a    trace      au 
malheureux  le   Blanc       le     lamentable' 

récit     de    la  perte   qu  il    venait  de   faire 

de    son     epovise 

Adèle 

.     r       .  .     .  .    ■  . 

mais   en  vente,  je  ne   sais    si    ]e    dois.  .  .  , 


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if.S    Précédons,  Florval  baisr  la  rnaind'Adele 

Adèle 

vous    êtes    un    méchant,  Florval 

Florval 
ne  me  grondes  pus.chere  Adèle,    de  la 
réussite  de  nos  projets  dépend  monbonh 
le  votre  ;  ce  que  j  entreprends  est  hardi 
mais    nécessaire 

Adèle 
et  sans  me  consulter     encore:  cesttres 
mal!  ahl   Floryal,  je  vous  ai  connu  plus 
tendre,  plus  confiant,     plus  timide.".  . 


Andantino   un  poco    Allegretto 


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Scène  IV 
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les  Precedens      Crispin 

(en  Pleureuse     Crepe    a   lEpee    et    au     Chapeau  ) 

Finette 
eh!     bien     mon    cher      Crispinîquelles 
nouvelles  ' 

Crispin 
tout    va    bien,...     mais    ne    perdons    pas 
de  tems    car   il    est   précieux,  quel        effet 
a    produit     mon     epitre  ! 

Florval 
en  apprenant  la  fausse  nouvelle  de  la  mort 
de   son    Mari    Madame    est  tombée  dans  un 

desespoir 

Crispin 
dont     elle    serait     morte     subitement,  si 


elle     n'eut   point    hérite 

Finette 
et     ma    lettre    ! 

Crispin 
excellente^  ,  .  notre  veuf  a  beaucoup  pleure 
en  la  lisant  et  en  deux  traits  de  plume 
il  a  calcule  au  bas  ,  tout  en  sanglotant , 
qu'il  était  posseseur  de  36  Mille  francs 
de  rente  apresent  sa  douleur  est  plus 
calme 

Finette 
oui  .  .  .  plus  ...  plus    gai 

Crispin 
et   la  veuve 

Florval 

pour    la  première  fois  je  lui    ai    entendu 


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dise   du   hien    de    son    mari 
Crispin 
:ihl  re    n  t'st   pas    la    première    qu'on   meut 
dans     une     Oraison    funèbre 

Finette 
mais   a  cote    de  l'éloge  elle    plaçait   toujours 
défaut   comme   pour  égaliser    la    balance 

Crispin 
c  est   une  petite     manière    de   consolation 
toute    conjugale  , 

Finette 
enfin  elle   a   pris  le  grand    Deuil,  et  nous 
avons    suivi       son    exemple    . 

Crispin 
Pour  moi    sentant    bien     la-  nécessité  de  ma 
présence    ici  pour  confirmer  la    mort    de 
notre    viel    Oncle,  et   celle  de   son  sejoiir 
aux  Eaux,  pour  qu'il  ne  puisse  nuire  a  nos 
projets,    j'ai  gagne   un    Médecin  qui     la 
efYraye  des  dangers  de    vojagerjjai  profite 
de  son  avarice  pour  hâter    mon    retour   , 
épuisant   la  Cave  de  1  Auberge,  grossissant 
le    Mémoire   en  proportion,  il    s  est  décide, 
a    acquitter  1  emprunt    qu  il   avait  fait   auprès 
de  vous  de   mes   services  ,  et  m'a    prie    de 
revenir   ici ,    pour  voir  si  les    Scelles    sont 
exactement   poses  .   on  doit  le  retenir  encore 
huit  jours  ,    çiais  il  faut  des  ce  soir  arracher 
le   consentement  de  la  Tante    a  Florval      et 
partir  des   demain   pour  obtenir  celui  de  lOncle 

Adèle 
partir    des    demain 

Florval 
pour    assurer     notre^bonheur 

Crispin 
et    a  son    retour  ,    la     Noce 

Adèle        vivement 

et   a   son   retour...     Florval,  il  faut  revenir 
après     demain     entendes     vous  ? 


Florval 
Adèle  ne  doute  pas  de  mon    impatience 

Finette    a  Cnspm 
nous    avons    déjà    bazardes    quelques   mots  . 
de  mariage  ,   mais  Madame     ne    peut 
entendre   parler    d  engagements    cela 
renouvelle  "'sa    peine 
Crispin 
pauvre    femme  .  .  .  elle    me    déchire    le 
coeur.  .  .  je  me   sens  .   .   .   une     soif 
dévorante,    je    vole    a    1  Offue,   je    fais 
sauter    un  bouchon    de    Champagne    je 
bois    a    vous,     a  nos   succès,  et  je  re\iens 
pleurer    avec    la   Tante,  rir^^-    avec     le 
Neveu     et   terminer     votre    affaire    en    un 

clin      d'oeil  (   fausse     sortie    ) 

Eh   vite,    vite,  vite,   dépêchons,  1  ennemis 
approche    Madame  le    Blanc    est    sur   la 
Terrasse  *      vous   le    mouchoir     sur    les 
jeux,    vous    la   tête     appuiee   sur  la  main, 
et   moi     ici    dans   une  attitude  Théâtrale    . 
(il    s  appuyé     contre    une      Coulisse  j 

Finette 
Elle    entre  ,    attention    . 

CENE   V    . 

Les     Précédens       M"?^    le    Blanc 
M"?^    le    Blanc      sans    voir    Crispin 

Florval:  .  .  .Adèle.'.,  àh  1     vous    voila 
tous  deux....      pouves       vous     bien 
m'abandonner    dans    la    situation     ou    je 
suis,    et   me   laisser    ainsi    seule   dans    ma 
douleur   . 

Adèle       (a     Partj 

Ma    pauvre     Tante    . 
Florval 

Nous  la    partageons    Madame  ,    et    nous 
craignons    d'augmenter    vos    chagrins   en 
.  vous    laissant    appereevoir    le    notre 


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W^.^  le   Blanc 
jc     Viens   de    parcourir    les     lieux     ou     il 
aimait     a      m   acompàg;^ner  ,     et    plus    je 
me    ^uis    avancée,   dans    le      Parr  ,     plus 
j  ai      senti  ....    la    nécessite   de  la    coupe 
des     grands     Maronniers,    a  la    quelle    il 
s   est     toujours      opposée 

Floral 
Elle    peut    vous  être     fort     avantageuse 

i\l"l^'  le    Blanc 
Ali  1    ne   me    parles    pas    d  intérêt ^  je  suis 
toute     entière    aux   regrets    de    la     perte 
cruelle    que    je    viens     de    faire  ....    mais 
ne    me    conseilles    vous    pas    de    vendre 
la     petite     Ferme 

Adèle 
Q^uoi,    ma    Tante,     cet     endroit     délicieux 
ou     nous     allions     souvent      dejuner,    mon 
Cousin     et     moi   . 

W\^    le     Blanc 
Taises     vous,    petite     sotte  ,     mon    Mari 
n  avait     qu  un    défaut      celui       de     me 
contrarier   a    tout      momens,      et     vous 
reveilles    ma    douleur    en    me    rappellant 
sans     cesse      le     pauvre     homme 

Finette 
Je  vous     assure  ,  Madame,     que     notre 
intention     est    plutôt     de    travailler  a  vous 
le    Taire     oublier,     et     nous    ne     doutons 
point    du    prompt     succès    de    nos    soins 
et     de    notre     tendre     attention 

M"'.^   le     Blanc 
Je    ne    veux    rien    qui    puisse   me  distraire 
d  un    souvenir     cher     et     cruel   . 

jCrispin    toujours   dans  \w  mcnic  p'  ^tT^n  pousdé  un 
long    soupir  )       ah   . 

M"'5    le     Blanc    - 
Qu   entends,  je 

Finette 


Helasl      c  est     Crispin 

Floval 
Helas  .      c  est     Crispin     .• 
Crispin 

Helasl    OUI     c'est    Crispin,    qui      vient 
:    confirmer      votre     malheur 
M'V*'    le    Blanc 
Affreux     moment 

Florval 
Madame ....    du      courage 

Adèle 
Oh!    je   vais    tout-  lui    dire    d  abord 
'  Finette        a    ahcIc 

Chut  1    .  .  .       (a    Madame  le   Blanc)   SOngeS     qUe 

vous     hérites     -Madame 

M"l*^    le      Blanc     (articulant      a    pcinpj 

Approche  ....  Crispin  ....  et .  ..et . . .  rend 
moi     compte  ...  . 

Crispin 

Helas      qu  exiges      vous     de    moi    . 

M"^'    le   Blanc 

Rends     moi      compte  .  .  . 

Crispin 
î^on    Madame    je    ne    pourrai    jamais 

M"i^    le    Blanc 
Et    rends    moi     compte"    des    effets     du 
pauvre     défunt  . 

Crispin       (a    part  j  . 
Diable?        haut       tout     est      en     ordre 
Madame,    en     arrivant   aux     Eaux,   nous 
fumes    d'abord     chez     le     Médecin 

M"l^    le    Blanc 
Il     avait     emporte     son      porte    feuille 

Crispin     ('feiiçnant     de     ne    pas    entendre  j 

Celui     ci     lui    prit    d  abord  la   main  et  fit... 
remarques    bien    cela  (il  tate  le  poulxaM"l*^eBlan 


une  p-rimace  qui  ,  vojes  vous,  voulait  dire 
.  .  .  voila  qui  n'annonce  rien  de  bon,  cela 
ne    vous    mènera    pas   loin,     et    je    ne 


7 


vous    garanti    pas    en  vie     dans   trois  jours' 
rependant     il    lui      ordonna     de      boire   a 
la     Fontaine    qnatre  fols   dans  la  matinée 
et    de     se    promener     en    long  et   en    large 

M"!*"    le    Blanc 
en    long   et    en    large 

Andante 


Violino  i[ 


Violinoii" 


Viol 


es 


Flûtes 
.     et 
Clarinettes 

C  orni  in  Va 

Fagotti 

le  Blanc 
Adèle 

Finette 

Florval 

Crispin 

Basso 


+7 
Crispin 

ce  qu  il   fit    ponrtuellem.ent  pendant   cinq 

jours  ....    et    le    sixième  .... 

Florval   et    Finette 

et      \c     sixième   ? 

M"l^    le    Blanc 
Le     sixième   . 


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pin  trc.b    ai.sertient  fort  ai_.se_ 


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Crispin 
TeJ  fut  la   fin     a  part      du     plus     avare 
haut      du     plus     bienfaisant    époux, 
votre    nom    errait   sans    cesse  sur  ses  lèvres 
avec     son   dernier    soupir,    et  je    lui    ai 
.  entendu  dire    fort     intelligiblement,  mon 
cher    Cnspin,    dis    à  mon   épouse  chérie 

M"'S-    le    Blanc      favcc     attendrissement    1 
__    son    épouse     chérie 

Crisptn 
<îvi'clU    te  remette    pour   t-J.    bons  et  loyaux 

ser\i(.;ef     vini^t    louis     que 

M":"  le    iîlanc 
Ah:   ahl     ce    garron    la    me  fera    mourir 
avec    àon    cruel    récit  .... 

Crispin 
Veuilles    écouter     ses   dernières  paroles.  .  . 
et  'recommande   lui  de  reparer  mes  torts 
envers    mon   Neveu   et   Adèle,    et    ^e    les 
unir    au    plusiot 

M"'.'^    le    Blr:nc 
Finis,    hnis,  Crispin,  je  n'en  puis  entendre 
davantage,    peut   on    me'nager   si    peu   ma 
sensibilité  ,    ahî   mes   nerfs,  mes  nerfs.  .  . 

Crispin    (';  pan  j 
Ses    accès  de  douleur    lui  prennent  toujours 
fort  a    propos 

M":"    le    Blanc 
Florval,  faites   sortir  votre  Valet,  sa  présence 
déchire  mon  r<eur,   je  ne  puis  la  supporter... 

Crispin 
Je   sors    Madame 

M":^    le     Blanc 
Et  vous  ma   Nièce,    rentres,  je  vais  retourner 
au    Parc,  je   veux   y    être    seule  . 

Finette 
Avec    votre  douleur 

Mr    le    Blanc 

423 


Cl 

Non,    avec    Florval    a   qui  je    veux  pnrKr 
d  affaires    importantes 

Florval       (i  part  1 
Bon.'   c*esl  sans  doute  de 'mon    Mariage 

M":*'    le    Blanc 
Venés   mon   ami,  j'ai  a  vous  dire  des  choses 
He  la   dernière     conséquence 

Crispin     ^     bas   a    Florvat 
N  ailes  pas  vous  trahir,  et  armés    vous  des 
dernières    volontés     de   votre    Oncle  . 

Horval  donne  la  main  a    M?  le  Blanc  et  larrompagfau  Parc 

SCENE    Vl'".*' 

Crispin       Finette 
Crispin 
Les   voila  sortis,  bon.    le      consentement 
de  la  Tante  obtenu,  nous    aurons    bient«'*)t 
celui   de  1  Oncle,   ainsi    nous    pouvons 
regarder  ce  mariage   la   comme    conclu 
maintenant   nous   ne     ferions     pas    mal  de 
sorgvr  nu   notre .  qu'en  dis    tu    frip«mne  ! 

Finette 
Tu    veux    donc     épouser 

Crispin 
Oui  je    Suis    resigne 
Finette 
Quel    sublime  ^effort  î 

Crispin 
Cependant    si    j'e4:ais    jaloux    je  ne  serais 
pas    tout   a  fait    tranquille 

Finette 
Ahl   ahl  Monsieur  Crispin  méfait  injure- 

Crispin 
Ma    foi  .... 

Finette 
Eb.    quel    est    le    mortel   qui    a    pu    lui 
porter     ombrage 

Crispin 


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0V>'.    c  est   un  ri\al    <iang"ereux    que    je     ~ 
rt-i'tnite    te  au  coup 

Finette 
^iiel    est    il    enfin 

Crispin 
N«>tre    maître    Monsieur    le    Blanc 

Finette        riant 
AhV  bon   dieu    quelle  ''idée 

Crispin 
Tu  crois  que  je   plaisante,  mais  j  aï  surpris 
plus  dune   fois    le    vieux    ruse,  te   fixant 
avec  des   regards,  ou   il  y   avait    plus  que 
de  la  bienveillance,    au    reste    je   consens 
a   étouffer   tous    ces    petits    scrupules,  et  je 
veux    bien    vous    associer     a    mon    sort 


Andante 


Finette 
c  est    très    heureux...    ah    ca    dis  moi, 
qu'apporte    tu    en    Mariage  ? 

Crispin 
Un  fond  de  tendresse  prodigieux,  1  arrière  des 
gages  qui  me  sont  dus  depuis  cinq  ans,  de  plus 

un  esprit  d  intrigue. qui  sait  se  plier  a  tout, 

.   .   ' 
une  penetratioft,  une  activité  qui  ne  sont 

■    jamais  en  défaut,  et  par  dessus  tout  cela  la 

conscience   du  monde  la  moins   difficile  et 

la  mieux    accommodante  une  Dot  comme 

celle  la  n'en    vaut  elle  pas  bien  une  autre? 

Finette 

Tout    cela    est  fort  bien,    mais    faisons 

d  abord     nos    conventions 


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Clarinetto  l. 


Clarinetto  2. 


Corni  in  Ut 


Finette 


Crispin 


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61 


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SCENE  viir 

Les  mcmcb,  Florval  . 

Fiorval      /sortant  du  le  chambre  de   Mv  le   ,v 
VBlanc  entend  M-.le  Blanc  lui  dire/ 
^ous  m  entendes   Fl<)rval, 

Florvkl. 
Oui    Madame  . 

M.  le  Blanc  (Parlant  toujours  de  yon  Upparte';^ 
Je    vais    me   reposer   un  peu   ayes  soins 
je   vous   prie   qu'on    ne  Fasse  pcnnt  de  bruit 
dans  le   Sallon  . 

Finette 
Il   parait  hors   de  lui. 

Crispin    (a.  Finelte.) 
C  est   1  excès   de  la  j'>ie,  mon   enfant     a 
Florval    eh. bien.' tout  est  fini  sans  doute? 
Florval 
M.es    amis  je  suis   un    homipe  jjerdu 

Finette 
Bah! 

Criôj^ùn 

Ctjmment   d(m(,'? 

Florval 
Vous   ne  saurios  1  V4»rté    faire-  une  itloe  de 
mon    malheur  .  -, 

Finette 
Qui  jy  a  tjl   donc  de  nouveau. 

Crispin 
Je    tremble 

Florval 

A   peine    arrive    dans  la  grande  allée  du 
jardin    j  ai  voulu  parler  de  mon  mariage 
a  Madame  le  Blanc   mais   des  le  premier 
mot  elle  ma   interronpu  pour  m'entr-eenir 
de   sa  situation   de   ses    affaires   et  me  re_ 


^''Florval  ma  t'elle  dit me    voila    veuve. 

«le   croiriez    vous,  jt^  me  trouve  dans    une 
«solitude    effrayante 

.Crispin 

La  pauvre  femme 

Florval 
«Ma  fortune   est  considerable. 

Finette 
C  est  4a,  première  fois   quelle   en  convient 
Florval 

"Comment  suffire  aux  soins  de  tout  genre 
«dont  je  vais  être  accablée,  je  serai  la  du_ 
«.pe  de  mon   inexpérience  . 

Crispin 
Sons   inexpérience! 

Florval 

'*I1   me    faudrait   quelqu'un qui.... 

Oui    Madame   ai  je   repondu   une  espepe 
d   Intendant . . 

«Non   pas un   ami  sincère  et  vt-ritaWr. 

_Oui    un  homme    d  'affuiie   enfin  . 
"Non  pas  .     .  .  .un   autre   moi  vmenv 
«sur   vous    Florval .' 

Crispin 
Ah   mon  dieu  ! 

Florval 
Enfin   que  vous  dirais. je?  déconcerte, 
aneantije  n'ai  su   que  lui  repondre   j'igno_ 
_re   comment   elle  a  interprète   mon  silen^ 
-ce    mais   ce    qu  il  jr^^a    cU*  sur  ctst  quelle 
m'a   fait  une   espese   de    déclaration;  voila 
mon   état  mes  ^mis    jug'es    Juges    vou.*.-  me. 
_me    si  je   suis   pas    le    plus    malleureux..^ 
de   tous  les   hommes  . 

Finette 


gardant   dun    air   langoureux JL      Et    n'a  t. elle    pas    accompagne   cela  dune 

423 


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78 

de    SCS    arrs     favoris     qu  elle    chante    a 

tout   propos    . 

Crispin . 

'Miséricorde; 

Finette  (gravement^ 
Je    présente    mes   respects    tres_humble.s 
au  M.aitre    de   le   Maison  . 
Florval. 

Que    faire?  que    devenir; 

Finette. 
Cette    Terre  est   fort  belle    et   trente  -;îx 
nulle    francs    de   rente   otent   au    nx-'ias  :^6 
ans   a    M"ï^    1  c    B  !  a  n  c  . 

Florval. 
Eet_ce   donc   le   moment    de  plaisanter  je 
"suis    au    suplice  . 

Finette  .(a  Cnspia .) 
Eh  bien    tu  gardes   le   silence^ 

Crispin 
Lie   coup   ma  étourdi . 

Florval 
Vite^  Un  moyen  . 

Crispin 

Je    suis    confotvdu. 

Finette 
.  Un  trait    de   tc^n   génie  . 
Crii>pin 
Ne  perdons    pas    courage^  heureusement 
n(jus    avons    du   tems    et   notre  Oncle  doit 
rester    encore   huit    jcjûrs   aux    eaux  ....  il 
faudrait .  .attendes 

SCENE  VtlP!"^ 

Les  precedens,  le  Blunc 
le  Blanc(dans  le  fon d'à  demi  voix  ) 
Je  n'ai  pu  résister    a   mon  inquiétude 

Criijpin 


Crispin.  avec  entousiasme 

Excellente    idée.        i .' 

le    Blanc!  de  même 
Et  j'ai    voulu    voi:rj5pai!_moi  même'  si  tout 
était   en  ordre   ici .__::'  ' 

Crispin.- 

Bon!  nous_  voici  hors    d  affaires  .         _ 
le  BlailC      sapproche  lentement  pendant  nu  ils 
reflecliissert  mais  il  ne  peut  retenir  sa  toux,etils 
l  ppersoivent . 

Florval. 
C  'est  mon  oncle  ! 

Crispin. 
C'est  le  diable  ! 

Finette. 
Nous  sommes    perdus! 

\ç  Blanc. 
Eh!  bonjour,  mes  amis^  vous  ne  ^vous    at- 
tendies    guère  au    plaisir  de    me    voir    au- 
jourd  hui  . 

Finette. 
N(»n    je   vous    jure. 

le  BluMC  . 

M-ais    qu'est  ce  ?  je  vous    trouve ti>ut- 

petrifie,  ne    dirait  _on   pas    que  jarrive 

de    l'autre    monde qu  aves  vousdonc 

mon   Neveu  . 

Florval. 
Mon    Oncle.. . .  .  .^a  part)  ,  Ah!  ciel, (il  pousse 

un  profond    soupir  et   s  enva  .) 
le  Blanc. 
Et   vous    Finette  . 

Finette. 
_  .  Oh!  ciel, (elle  pousse  un  profond  soupir  et  s  envaj 

le  Blanc,  à  part . 
Il  parait  qu'ils  ne  sont  pas  enow^  consoles. ici  • 
4Î2  3 


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pr»T«nrTX777«TTS"W»T«T 


SCENE   \X''r'' 

le  Blanc, Crisp in. 

le  Blanc. 

DismuiCrispin: 

Crispin  . 

Ah.   cicl.lil  pousse  un  profond  soupiretsenva) 

le  Blanc. Ta  part.) 
Il   f(jut  bien    que    je    me    chagrine  aussi 

Ah!ciel!elle   n'est   plus. 

Crii>l)ill.   a  part 
Je    tremble    qu'elle    n'entre, 
le  Blanc  . 

Elle    n'ei>t    plus  î 

Crisnin.  (l  interrompant) 

A 

O    (lieu! permettes    donc  (il  le  regarde) 

Vous    êtes    f(»rt    mal,  il    faudrait    entrer 
dans     votre    appartinrent ,  et   vous    mettre 
au    ht    a   !  instant   même  . 
le  Blanc. 

Non^Crispin  non  je'  me  sens  bien  l\[ 
sassied)  Kinettc  ne  m'a  point  donne  de 
détails    di    moi 

Crispin. 

Monsieur,.,  .elle   est    morte    de du. 

ne de elle    est   morte morte 

subitimens  . 

le   Blanc. 
Subitemens  . 

Crispin- 
Je   ne    sais    comment    le   bruit  Nie   vt^tre 

mort    aux    eaux    c'est   rependu   ici et 

la    révolution    quelle    lui    a    causée..... 


79 
le  Blanc. 

Elle   est  morte  de  douleur Allons  il 

faut   que   je,  pleure  . 

Crispin  regarde  avec    inquiétude  du  cote    de 

1  appartement    de   Madame    le    Blanc,   a  part 

,     Si   elle   l'entend    tout    est    perdu  (le  Blanc 

tousse)  Paix  ,  paix  ,  tousses    donc    plus    lias, 

vous   vous    Fatigues    lap.oitrine  . 

le  Blanc  (savancant  vers  [appartement  de  sa  femme) 

Que  veux   tu   rrton    ami    le    chaifrin  .... 

redouble    mes    infirmités 

Crisnm.  le  ramenant  avec  mistere  du  coteducahi. 

Je   connais  votre    bon   c<eur,   fa  part  )    S  il 

jjouvait    donner  dans    le    piege  . 

le  Blanc. 

Eh    bien  ?  ^    . 

Crispin. 

Chut      ou    pourroit    nous    entendre 

Mademoiselle    Finette?  (le   Blanc  tif«p-it    ") 
toiissur  \  Retcties    v<jus    refenes    vous  .  .  .  . 

le  Blanc- 
Mademoiselle    Finett»-? 

Crispin. 
Vous    lui    avies   prcjmis   une    dot  . 

le  Blanc. 
Je  lui  en  tu   fait  une  promesse    verbale- 

Crispin. 
Eh   bien    sca  j-eux    et   sa   dot    a   vaient 
enflammes    mon  cvur  • 

le   Blanc. 
Comment    Maraud,  tu   as    ose  concevoir 


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perence,. 


423 


iir,\ix'ir.iii'.à: 


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80 

Crispin. 

Pardon  .... 

le  Blanc. 

Une  fille  nc^  tK'  parons   lionnetes    ,  une 
tilk'  que  jeregïirU-    plu>  une    amie, 

mie   ctHMP.H-   iwn     -n  vjiMx- ^  .   .  X'iU"     fille, 

en. fin (    ^   pan  J        Sur   la  quelle    j'ai 

(îe-s  vues        f    Haut    j    Qui    m  a    aulee     dans 
mou    commerce    tt   qui    entend     fort     bien 

cette    partie    la 

Crispin  . 

Je  n'en  doute  point  ,  mais  I  Amour  (aï- 
eule t-il  les  distancf»  '' .  .  .Je  suis  l)ien 
^)uni    de    ma    témérité  . 

\v   Blanc. 

l^omment    cela  : 

Cris  pi  II. 

Depuis  la  mort  dv  Madame  elle  ne  \cut 
plus  elle  entendre  parler  de  mariage. ..^ 
elle     ma   donne    mon   confie-  -  -  - 

le    Blaiic.  . 
Ah  !  ah  ! 

Crispin  . 

Kl!e    \eut    vous  Nconsacrer    ses    jours    et 
ne    vous    abandonner    jamais. 

le   Blanc. 

..  V  i  .-t   tovf  bien  raisonner. 

Crispin  (a  pr.rt) 

Morbleu  si  je  pouvais  réussir  . 

le  Blanc. 

Elle  est  charmante.et.,  .  .  .  (^apart)  Vojbns 


défunte . 

Crispin  . 

Eh  bien  ,  ou   ailes  vous  donc  ? 

le   Blanc . 

C  est  trop  me   distraire  de   mes  reiiTets    je 
veux    me   concentres    dans    ma    douleur  .   , 

Crispin  . 

Oîciel    que    faire,  f  au    »;,  ment  ou  iltientla 
clef  Crispin  fait  un  inouveiiient  de  surprise^  Ah..,. 
1  e    B lanc..-s arrêtant. 

Ques.ce  ;     (Crispiu  le  prenant  tnisteri-eusemer.t 
par  la   main   s  approche  .du  Cajiinet  sur  la  pointe  du 
pieds  et  phice  scn  oritlle   contre  la  serrure.^ 
Que.  fait   tu    donc   . 

Crispin. 

Vous    n'ii\(.'s    ri<Mi    entendue^ 

K     Blanc. 


rien  . 


C l' i  S 


;pni    a  part  . 
Ni   moi  (haut)  Un   bruit   d  arj^ent 

le  Blanc. 

1)  argent  ....  .(a  part  )  Et  mes    deux    mil.lc 

/  ."■•./■- 

ecus    qui  sont   (  ùOhc-s   ■ 

Crispin. 

Non,  non,  je    me    trompais,  entres    dans   . 
l  appartement    de   Madame. 

le   Blanc. 

Mais    laisse    moi    écouter 

Crispin. 

Non,  vous    dis-je,  dailleure  vous  ave's  la  clef. 

-  le    Blanc- 


Si  tout  est  en  ordf'e  dans   1  appartement   de   la       I         Oui   mais     voyons   la  Serrure 

4'23 


:-nr'rr  r;  r; r'T^r'r;  1 1  >  i  '  ■  )  i  J  l 'M  ,' ; 


Cris  pin, 

La   Serrure.  .  -ina    foi...  .il    scmblcroit. . 

-  -  que Ml    examine,  j 

le  Blanc  .(a  part.) 

Jv  trc'ml)li'  il  f;iut  i.[uv  j  Vntrc  ,  que  je  compte 
que  je  reeompte...  (  liant.)  Reste  iei  crispin  , 
et  fais  en  sorfe  que  per.sonne  ne  n.e  dcrrange 
je   vais   re\enir   a    I  instant  . 

SCENE  x^:'" 

Crispin   seul. 

Que  faire?  ils    peuvent    se  rencontres    d  un 
moment    a    l'autre   Ml  court  ver  la  porte.)  Point 
de  verrou X  !  Ah  !     Povero  .  .  .  .Nous  sommes 
perdus  (serenrena'.t    avec  <;rithou.siasine)  perdus. 

et   cet   esprit    dintrigue.ee  génie  ferti- 

le   en   invtMition  :  k^rispm .  v^rispm.  courage 
^     mon^  ami,  cest.au  fort  de  la  tempête  que   le 
Pilotte  développe  ses  talens,et  si  mon  projet 

-V     SCENE  xvr 

Crispin,  Finette,  Florval . 
Crispin. 

Eh.  arrives    donc.... 

Florval. 

Je   n'est    plus   de  resource  ! 

Crispin. 

Nous  touchons   au  moment   du   triomphe  . 

Finette . 

Que   veux  tu  dire  ?  '' 


81 
Crispin. 

Chutî...  paix. ...  nous  sommes    entre  deux 
feux  (a  Florval.}  vous    êtes   aime  de  la  Veu- 
ve, (a   P^inetteJ   des   longtems   le  veuf  a  pour 
toi    de    tendres     semt  imens^^a  FloifvaL)  vous 
avez    de  l'esprit  et    de    l  expérience  (a  Finettej 
Toi   de  la   finesse   et   de   la    coquetterie.(a - 
Florval.)  Profites    de  la  bonne    volonté  de  la 
Tente. (a  Finette.)  achevé   de   faire   tourner 
la    tête    a  -notre    Oncle  y  et   si    vous    pouves 
obtenir 

Finette . 

Je  te   compran  . 

Florval  . 

Je   devine  ton   projet,  f  M.,   le  Blanc  sort 
<le    son    appartement.) 

Finette. 

En    voici    bien    une    autre. 

Crispin  (a  Florval. J 
XVestes    et    taches    de  1  éloigner    d  ici 

SCENE   XII?" 

Les    Precedens    M'".MeRlanc. 

M^rie  Blanc. 

Ah.    voila   Flor.al  (a  part.)  il  me    vierit, 
une  lacv   je    ne   suis    pas    fâche  qu  il  sa    he 
qui!    me   reste   encore  ,  quelques  talans   et 
une    voix    agréable. 

Florval  (  a  p. n.» 

En    voici    pour  une    heure  . 


,tit:,i.l.','  rl,r.<^,^. 


KS''.^'r'iri'iiîîliiiS.r,'.Z':iii''.r.'.iîii'.:i'.i:i: 


,    i   i  t  i 


8'2 

Crispin. 

Il  faut  absolument 

Finette. 

Aa    Furc  .  .  .  .  . 

i\l"!:^Le  B;a-.c  . 

zimcnons  jdroiti-inent  I  occasion  dt>  lui 
chanter    mie  Romance. 

Finette. 

Le  tems  est  su  perbe,  Madame,le  Soleil 
prêt    a    se    coucher Vous    d<'\ries 

FI  or  val. 

Et   la    fraîcheur    deli(  ieuse 

M"l^ le  Blanc. 

Non  j'ai  a  vous  dire  quelque  chose  qui 
a  rapport  avec  ce  Sallon  et  le  Cabinet 
du    (le f uns  ... . 

Crispin. 

A>e...a>e 

Finette,  ^a  part.) 

Il    va    l'entendre  . 

Florval.(a   part.\ 
Il    \  Li    sortir  . 

M'  ".'^  1  e  B  l  a  n  C .  (^s  as  s  :vj  an  t .  \ 
On     aime    a    ce    rappeller    fies    souve- 
nirs   doux    et    painibles  j 

Tous  les  Trois . 

Eh '.bien!.  Madame  ? 

M.'".Me  Blanc. 

Nous  avions  quelque  fois  de  petites  alter_ 
cati(.ns  le  defuns  et  moi,il  étais  un  peu  vif 


Tous  les  Trois . 

Beaucoup Apres  ? 

M'rie  Blanc. 

A  la  s,uite    dune    querelle,  violente  il   se 

renfermais    dans    son   Cabinet 

Tous  les  Trois  . 
Dans   le    Cabinet  ?... 

iM-^.^e  Blanc. 

Et ou   en  'étais    je? 

Crispin. 

votre   Mari    est    dans    le   Cabinet  . 

M'VMe    Blanc. 

Ah[   oui,    mois,  qui   suis    bortu>      '    (     .jour^" 
la     première   a    pardonner     je    fui*    douce  — 
ment    porter  ici  ma    Harpe^je  prélude,  et  ie 
(  hantt    un    a-.r    que    je    vais    \ous    donner  de 
plaisir    dentendre. 

Fl0r\ol.(a    part.) 

Miséricorde. 

Finett'-i . 

Nous   sommes    pris  . 

Crispin. 

Madami*  il  y  a   de'  l'Cv  ho  dans  le -Parc  . 
M'".Me  BlalnC.(stllve  e.  rha:Ue.^ 

Entends   la    voix 

Finette. (  l'interrompant.^ 
Si  vous  prenies  un  ton  plus  bas  ,  Aladame  . 

M'".'^  le  Blanc. 

Entends     la    voix (le  Blanc  tousse  dans, 

—  -     le  Cabinet.]  Q-   Dieu,  on    a    tousse    d; 

423 


lans    ce 


Cabinet    et  j'ai   cru   reconnaitre 

Florval  . 
Votre   imagination  troublée. 
Finette. 

~   Cela    est    inpossible. 

Crispin. 

C'est    moi    Madame(^il  toussej   hem.' hem.. 
...le    Défunt    m'a  laisse,  une   partie  de  son 

Astme hem...  hem... ••  vous    voyes   bien 

que    c'est    mai    qui    tousse  . 

SCENE    XllPr 

Les  Precedens    Adèle  (^Aacourant  .^ 
Adèle. 
Ah'.bon  Dieu  que  je  suis  contente  .'  est-il 
bien    vrai    qu  il    i-st    arrive  ; 

Crispin  et  Finette. 

lîises    vous   donc. 

Florval.  (b.Ts.) 

\^ous    nous    perdes  . 

M''"Me  Blanc 

One    v;^nit-e!ie  dire  '. 

Adèle  (  a  sa  Tante.) 
_  rov ('.'■-    que  <:est    bien    rraljçre; 

Finette. 

Oh!  le   petit    Démon  ? 

Criapin  . 

Quel    égarement    dans  ces    yeux. 

Finette  . 

Elle    se    trouve    mal. 

Adèle. 

Je    vcAix    quelle    me    pardonne   . 

Florval 


8.1 

Florval  (k  M^rie  Blanc) 
L.e   chagrin    égare   son    esprit   . 

Adèle. 

Il    faut   que  je   lui    parle  . 

Crispin  (a   M"^'le  Blanc) 
Imposes    lui    silence  . 

Adèle  . 

Ma    Tente 

MTHe  Blanc. 

Expliques   vous   Mademoiselle 
Adèle  . 

Je    ne   suis    pas    coupable  et 

Finette  (kpart.XàM^rie  Blanc.) 
Elle    vient    encore    vous    parler    de    son 
mariage  • 

M^'^'le  Blanc. 

Rentres    dans    votre    appartement     et 
n'en    descendes    que    lors    que  je     vous  fe- 
rai   avertir  . 

Adèle. 

Ah.  mon    dieu,  mon   dieu. 

Finette   (k  Florval.) 
Vite    au    Parc  • 

M^^y^e  Blanc. 

Cette   petite   Fille  me    fera    mourir  . 
Florval   (a  MTMeBUnc.) 

Passons    dans  votre  appartement   Mada. 
(bas.)Songes    a   notre    entretien  du  Jardin 
(haut.^Tout  ici   reveille  mes   peines  souffres 
que   je  prenes  votre  bras  (bas)  Venes  con- 
firmer mon   bonheur  (  il  Pentrairie  .) 

'  M^rie  Blanc. 

Allons    Florval    je   m'abandotine     a    vos 


423 


u 


84 
soins, \oui    laites     de    moi    tout  ce  '  que 

vous     vou!t'S.(.il    sortent.) 


SCENE  Kiyr"^   • 

C  rii>^)in  ,  Finette,  Adèle  . 
Crispin  .    • 

Ouf!  jVtouffais. 

Finette. 

Je    respire. 

Crisnin»  a  Adèle . 

V("i>    êtes    arri\ee  la    fort    a    propos  . 

Adèle  . 
J  ai    cru    que    tout   était    découvert     moi. 

Finette  . 

Par    pitie,  Mademoiselle',  n'entraves  point 
notre   marche  . 

Cris  pin  . 

Ne   faiies    pas    ec  houe  r    mon  ^enie  . 

Finette  . 

Nous    n'avons   besoin    de    vous    que  pour 
la    signature    du    contrat 

Crispin. 

Nous   V(jus   ferons  a-vertir  pour  le  denoumen!^ 

xAdele  . 

Tout   ce    que    vous    faites   la    est   fort  mai  , 
entendes     \ous  ?  et    je   me    propose     de 
bien    vous    gronder après    mon   ma- 
riage .  Telle    sort.) 

Finette . 
Voild  ce   qui  s'appelle  de  la  reconnaissance. 

Crispin. 

Ne     j^t-rdons   pas    de    tems,   il     ne    peut 


tarder  a   sortir, j'ai    déjà    prépare'    son 
esprit,  je   te    laisse, de  la    finesse,  des 
airs    ,  de  la    coquetterie,  quoiqu'il    arrive 
c  est   une  étude    qui    n'eSt    jamais    perdue 
pour    une   femine.(  il   sort    .) 

SCHNE  XVï'"' 
Finette  (^seulç;.^ 

Allons    vous    \erre's    qu*apresent    que    je 
veux    qu  il  sorte,  je  serai    obligé   de  l'aller 
chercher. (ellf  rt'^.'rdc-  !i  la  serrure.)  que  d'ar - 
gent  !  L  ommc  il   enta.'^se  !  s'il  fesaif  par  hazard 
le    i  ompte    (i<       i  it  ^ah.mon    t;h('r  Cris- 

piii,  m  lis  jjoiin  de  digre.stion  o<  .upons  nou** 
de  notre  j f l' j j re , ,«.» t  songeon  a  faire  tourner 
L    tCi'  .lotre  Vieillard  .Ma  Blanc    tousse.") 

Jv'   l'enter.ds  \  ite   en    Scène. (elle   sassied    et 
et    tiei  t  son   'i:oucKoir  sur  sur  ses   yeai.") 

SCÈNE  xvrr 

le   Blanc,  Finette  . 

le   Blanc, (entrent  ^ 
Hemais!...je   ne  m  étais    pas   trompe',    et 
■  c'est   bien   la    petite  Finette. 

Finette, Tfaigiiant  de  ne  le  point  voir.) 
Que  je  suis    malheureuse  1 

le  Blanc  r(*a  part.") 
Tachfins   de   retenir    ma   toux   et    de  retenir 
ce   quelle   va    dire    . 

Finette  . 

Je  n'ose   descendre    au    fond   de   mon  ctjeur. 
Expliquer  les    sentimens   qui   l  agitent...  . 
_    Kh    pourquoi;  ne  ^suis   je    pa&   née    dune 
4^3 


ti^j 


famille   honnêtt- Le  malheur  seul  ne  ma 

t  il  pas  contrainte   a    ce   cruel  état  : 

le  Blanc,  à  part. 

Il   est    vrai    que (^il  fait  fies  efforts  pour 

s'eninecher   de   tousser.^ 

Finette. 

Il    va    m'abandonner,  peut -être,  moi     qui 
osait    concevoir  l'espérance- (se   levant    avec 
agitation.)  ()   cîel.  ma    pauvre  Mai  tresse,  j'ou- 
trajçe.... ..  xardonne  des  sentiments    helas 

involontaire,  c'est    a  toi   ombre  respectable 
et   chère,  a  toi   seule   que  je   veux   confier 

mon    secret Oui   je  l  aime 

le    Blanc    V  toussant  avec  force.) 

Hem.  hem  . 

Kinette  ,  (faignant  la  surprise^ 

(Trand    Dieu:  vous    ète<»   la,v()us    .avés 

entendue 

le    Blanc, (V.  n.irt.^ 
J 

il  fuut  iiicnaj^er  sa  pud'-ur.  haut,  non  nu 
belle,  j  /arrive  <'t  je  suis  enrrhanté  de  peu 
Vv)ir  causer  un  moment  avec  toi.  a, part. 
Je   I  ;i   ♦touv;'    plus    jolie    que    jamais    • 

Finette  ,  "u  pi.rt . 

Je    comptais    sur    cette   effet  la. 

le.  Blanc 

Je  n'qublirais    de   lomgtems   la   perte   que 
je    viens    de    faire  . 

Finette 

Madame    était    si  bonne. 

le  Blanc,  (a  pan  J 

Cetoit    un   démon 

Finette 

D  une    douceur 

le    Blanc,(clemêineJ 
D'une    avarice 


85 
Finette 

Vous    vous    aimiés 

le    Blanc 

Autant  l'un    que  l'autre. ...  mais    parlons 
un    peu    de   vous   Finette,  (k  p.irt.)<-prouvons 

la Je    vous    charge    de  faire    appel  1er 

le    Notaire,  des    ce  soir    je    vous   compte  _ 
rai  la   dot    que    je   vous   ai   promis   et    vous 
choisires  1  époux    qui    vous    conviendra. 

Finette  * 

Au    nom    de    cette    amitiée    que  je-   crois 


vous     avoir    inspire 


Lai 


sses   moi    v  i  _      , 


V  re    près    de    vous Laisses    moi     me 

vouer    au    soins    que     votre    état     exige, 
et     que     j'ai    tant     de     plaisir   'a    vous    pro- 
diguer. 

le   Blanc  ^"a  part.) 

FUe   me   charme Je  suis   dans    une 

agitasion  ...  .(haut.  )  Ah.  Finette  !  si     josai... 
(Il   lui  prend  un  touï  violente.) 

Finette    a  part.  - 

Profitons    du    moment, au  But. 

le  Blanc. 

Le  petit   coeur   s'est   donc,  donne  : 

Finette . 

Helas!  de  puis    longtens . 

le  Blanc 

Kt    peut   on   connaitre    l'objet:  • 

Finette,  (avec  trouble^) 

Connaitre  l'objet Ah!  jamais,  non 

jamais je  n'auserai    lui   dire....  (a  le 

Blanc.)   C  est    vous    qu<'    j  aime  . 

le   Blanc  (toussant  avec  force) 
C  en  est   trop  petite  Sirenne,  je  ne  puis  ré- 
sister a  la  fois  a   mon  cœur  et  a  tes  accens,. 

Je  t'aime  et  je  te  jure  que  tu  sera  ma  femm»*. 

423 


..l—à^^^^^B^M 


'l'-L'j  'i  '  i-'j  ■  ;  «  ■'  1  ;  ;  «  ■'  '  ■'  ■  |j«  i  ;i  «I  r  [  ;  '  ;^  i 


UiiLl-i'itli'îr^JLiUsSli'i 


i<i:r;,i^i.;,^:.ii.Zt!i.i'. 


-'''''''' r^ 


S6 


Recitativo 


h    f' 


Andante 


423 


h7. 


& 


m^^^'^^^^-^>-T4=^ 


p" — '"."'••7' "   •      'r  i-"' 

ip        nontl      de  votre    1»  .   nio- 


ir       ces    yeux    ces 


9^^. 


^ 


:fc:r2i^ 


S'^^fef^ 


0     -- *r  -^.  T  ■*- \  •  »- 


veux     f(tu-  frairhfur  tx.  tri 


VlllX         <  l'S 


^•-^^^ 


P    .^ 


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0   0      t       i    Tv- 


veux  ctlte  tVairlic\ir  ex  tronie       et       cette 

-G ■ «- 


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tail  .  le       rv\  .    .  te 


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tail  .  _  -le       f.nte  au 


Vi  oh noir 
Viollno'i*: 
Violes 
Flaiiti 
C(>rni  inA 
Finette 
le  Blanc 


(^^^& 


poco  f   Stacato 


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tien"!     |e  letitns  le  voila 


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F        ..  gzrrr^^'  ^" 


423 


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tiens     je  la      tiens  - 


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je  la  tiens   je  la 


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J^,  r  '     *-~^^      f    i  jgg 


■i..      r    ^ 


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bonht 


^iens     bonheur     su  _  i  pre 

rBT  '  0 — ^     r  J  ^ 

i  r 


th'.i 


ah.iais 


i    !  i'  ,-   i>   r 


tiei>s  bondeur  ex.treme   je  la  tiens   je  la 

m 


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tiens      bonheur     su 


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premema  mi   gnone 


4'23 


.«,■.'.'   •T^': 


pr^-4  r  [•  \  m 

In      je  \c  tiens    je    le 


^fe 


tiens  je  le  tiens  ;c    le 


tiens  je  voiln  pris  le  voila 


4 '23 


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frTi'g^îlr'r 


«îrîrtr? 


fSf'.iiiS 


i'i'i'i'i::  •.'.  '.il',  •',  'ill<  ','', 


.^.'..•r'i't'^:'i'^,W-..i,,,i,i.li, 


l  ritî,  ;  r?.î  tf  I-  ,i  Uî,îi  • 


D<J 


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f  •  w  p  ^ 


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pris  bonheur     su- 


'    K      V,'       "^ 
me    bonheur    su 


T^- 


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r 


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sez 


finis  - 


^2 


i 


ma  poupo -  ne 


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sez  votre  ar 


^=^t 


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OUI  je  taini^ 


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tiens  dans  mes   lacs    je  te 


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]V1"\^      le      Blanc     (dans    la    Coulisse^ 
.  r    ~ 

Dans    un    instant      vous     me    trouvères 
au     Sallon 

le        Bl'ariC'        (  effrayes  j 

Ahl     mon  dieu   '. 

Finette 
Qu'aves    vous      donc    ? 

le     Blanc 
Tu     n'as    pas      entendu  1 

Finette 
Non    je  ■  vous     jure   . 

le     Blanc 
•*';*Cette     voix       lamentable 
Finette 


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Vous    me    faites     frémir 

le    Blanc 
C'est     celle    de    la    défunte 

Finette 
Ô     Ciel    ! 

le     Blanc 
Ne     m'abandonne    pas. 

Finette 
Moi     rester  .  . .  .  o   dieu  ♦.  .  .  .   je     cours 
chercher    de  la    lumière    (a  party  et    voir 
si    Florval     a    réussi    (elle    sort  / 

SCENE       XVII 

(le     Théâtre' f  est      entièrement     ohsrursi  j 


Vlolin.)   jV 


\  i  (  1 1  i  II  o  2  , 


Çlarinetti 


tj-»^  «m  ■ 


î'iîiî'.'!' 


106 


n'ijfriifi'fi^iifiitéfif 


107 


poux  jc(T(>is  en. 


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v(nr  ma  fL-mme  en  cour. 


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rmix         jecrois 


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H:r       P^r.  fî4'    cer- ^fide     cou 


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voir  ma  femme  en  cour.Toux      criJant   dune 


voix   lanien 


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Quel    tour    affreux  !    j*etouffe    de  couroux 
M'"'^    le     Blanc 

Je   chancelle 

le     Blanc 
Je  ne  pvMs   faire    un    pas 

.  Finette  (  à  le  BUnc  ) 
Appuyés     vous    sur    moi 

Florval       à    Finette 
Tiens    voici     la     promesse    de  Mariage  de 

la     veuve         (  on     les     approche   ) 

Finette 

Que  j  aime  a  jouir  du    doux    spectacle    de 
1  empressement    de   1  amour     conjugal 

Crispin 
Le  plaisir   qui  brille   dans    vos  jeux,  cette 
tendre    émotion     qui    vous     agite  ,   tout 
confirme    votre  bonheur,  et  je   vous   vois 
prêts    a    assurer   celui    de   deux   jeunes 
gens     qui    vous     aiment 

le      Blanc  (et    sa    Femme  j 

Moi    jamais  .  .  . 

Crispini  bas  a  le  Blanc  lui  faisant  voir  la  promefsc 

Oh  vous    êtes    trop      raisonnable 
le    Blanc    l  p;>rt 
Je    suis    pris 

Finette    à  Mf  Ic  Blano  faisant  voir  la  promesse 
Ob'.  M?  est    trop  bonne  . 

Mi:^  le    Blanc  (i  p.rtj 
Je    suis    jouée 

Crispin  (l   le  BUnc  j 

Consentes    vite,  ou  je   lis  a    haute     et       

423 


123 
intelligible  voixfbasj  ji    consens 

le      Blanc      hésitant 

Je   consens    au    Mariage  de   mon    Neveu 

Finette 
Et    Madame  qui  ne  peut ^   cacher   le 
chagrin   d  avoir    ete    prévenue 
(  lui    montrant    la  promesse  ) 

M".*"  -le  Blanc 
J  y    consens  • 

Crispin 
Voici    le  moment  de  montrer  cette  générosité 
qui  est  la  base   de    votre   caractère,  et  je 
lis    déjà   dans  vos   jeux   que    vous    vous 
occupés    de  la  fortune   des   jeunes  Epoux 

Florval 
Mon    Oncle   que   de  reconnaissance 

Adèle 
Je  vous  remercie  de  tout  mon  cœur  ma  Tante, 

Crispin      bas    a    le    Blanc 

Vingt    mille    Ecus 

le    Blanc 
Ah  1    malheureux 

Crispin  (lui    montrant    la   promesse  ) 
Je   n'en    rabattrais  pas     une   Centime.... 
je    donne 

le    Blanc 
Je    prête 

Crispin 
Je    donne 

le   Blanc 
Je  lègue 


Crispin 


Je    donne 


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le    Blanc 

Je  donne  Vingt  mille  Ecus  a  mon  Neveu 
a  part       je   n'j   survivrai    pas  . 

Vinette      (\    m:    le    Blancj 
Madame. pour  sa  part    consent  a  ce  don 

volontaire  (bas)    lui    montrant     la  promesse 

de    toute    mon    anie 

M"^*"    le    Blanc    a  part 
De  toute    mon    ame   f»   part j ah!  jenmourrai 

le    BlaiiC     (a.     Crispinj 

Ah'     douWe    traitre 

Crispin 
lielas    oui    M"i^  '^vous     vojes  le  coupable 
c'est   moi  qui    ai   apporte  a    Madame  la 
nouvelle  de   votre  mort,    c  est    moi    qui 
vous  ai   confirme    la  sienne,  mais    cette 
ruse  était  nécessaire  pour  obtenir  votre  aveu 
et   le  bonheur   de    ces    jeunes   époux  doit 
être     mon  excuse 

M"^^  le    Blanc 
Mais     vous    ïlorval 


Florval 

Mon  Oncle  j*ai   pu  user  d  «n    strtageme 
pour  arracher  vote   avoeu    pour   obtimir 
la  main  de  mon  Adèle  mais  1  intérêt  ne 
me  feras  jamais   descendre  a  de  pariela 
mojens  ,  veuilles  confirmer  mon  bonheur 
et   je  vous   rends  la  promesse   d'un  don 
que    je  ne  puis  accepter  que   lors  qu  il 
me  sera    librement    offert 

« 

M'îMe    Blanc 

Il    est  charmant 

le     Blanc  ^ 

Je  reconnais    mon   Neveu  a  ce  trii    je 
ne  puis  résister  a  tant"  d«  générosité 

Crispin 
Si    1  exemple   pouvait    le  toucher 

le    Blanc 
Je    ratifie   mon   consentement     à    ton 
Mariage   et  ]e  te  donne  .  .  .  les    Vingt 
mille   Ectis  .  .  .    après    ma    mort  . 


AllePTetto 


Violino 


Violino 


Violes 


Finette 


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